L’atelier de formation sur la Liste Rouge des Écosystèmes (LRE) – Vers l’évaluation des écosystèmes d’eau douce s’est tenu du 6 au 8 juillet 2021.
Il était organisé par le Programme Afrique centrale et occidentale de l’UICN, dans le cadre du Partenariat Régional sur l’Eau et l’environnement en Afrique centrale et occidentale (PREE), en collaboration avec WASCAL (West African Science Service Centre on Climate Change and Adapted Land Use). Les travaux se sont déroulés en ligne, pour les experts de l’UICN (Marcos Valderrábano, Sacha Zahnd et Verónica Ruiz) et en présentiel pour la quinzaine de participants réunis à Ouagadougou au Burkina Faso.
Cet atelier visait à présenter la méthodologie et ses applications en vue de la mise en œuvre de l’évaluation des écosystèmes fluviaux et lacustres dans les sous bassins hydrographiques du Chari/Logone, du Mono, le Delta intérieur du Niger et dans le Massif du Fouta Djalon. Ce fut également l’occasion de présenter la planification des travaux à mener avec les experts.
Au cours de cette rencontre, les participants ont été édifiés sur :
- la méthodologie, y compris les concepts clés, les preuves scientifiques, les exemples d’évaluations réalisées aux échelles nationale et mondiale, et leurs applications ;
- l’ensemble des 5 critères (A, B, C, D, E) et les seuils associés pour réaliser des évaluations scientifiques, fondées sur des preuves, du risque d’effondrement des écosystèmes, mesuré par la réduction de la répartition géographique ou la dégradation des processus et composants clés des écosystèmes ;
- les 8 catégories de risque d’effondrement : effondré (CO), en danger critique d’extinction (CR), en danger (EN), vulnérable (VU), quasi menacé (NT), préoccupation mineure (LC), données insuffisantes (DD) et non évalué (NE) ;
- non seulement la façon dont les critères fonctionnent ensemble pour évaluer le risque, mais aussi sur la façon dont cette information peut être utilisée pour informer différents types de politiques et de décisions de gestion.
Les experts issus de chaque bassin considéré (Mono, Lac Tchad, Delta intérieur du Niger, Massif du Fouta Djalon) ont travaillé en groupes pour compléter les informations manquantes dans la base des données rassemblant les informations (partielles) préalablement recueillies sur les différents bassins.
Développée par l’UICN sur la base de la Résolution 4.020 actée lors du quatrième Congrès mondial de la nature en 2008 tenu à Barcelone en Espagne, la Liste Rouge des Écosystèmes de l’UICN (LRE) est un cadre mondial pour surveiller l’état de conservation des écosystèmes. Elle fait partie d’une boîte à outils qui permet d’évaluer les risques encourus par la biodiversité. Le but premier de la LRE de l’UICN est le soutien des stratégies de conservation dans l’utilisation des ressources naturelles et dans les décisions de gestion, en identifiant les écosystèmes qui présentent le risque le plus élevé de perte de biodiversité et effondrement (Keith et al. 2013 ; Keith et al. 2015).
Les participants ont élaboré et adopté une feuille de route pour la suite.